Nous voici dans le studio. Eh oui, c’est tout petit, et pourtant, quand on parle dans le micro, on s’adresse à 16 millions d’auditeurs répartis dans toute la France. Promène ta souris dans la pièce pour faire les présentations.
Ce moniteur permet à l’ingénieur du son et aux animateurs de suivre le programme de la matinée. Ainsi, tout le monde sait quand il doit intervenir!
Isabelle est ingénieur du son. Son rôle est d’enchaîner les chansons et les interventions des animateurs, des journalistes ou des auditeurs. C’est elle aussi qui lance ce genre de petites phrases musicales appelées jingles.
Franck anime la radio le matin. Il présente les prochaines musiques, la météo et répond aux auditeurs. C’est une tornade au micro.
Jaune et bleu, le logo de la radio est attrayant. Il est repris en grand sur la façade du bâtiment d’où émet la radio. L’emblème est aussi présent sur les cadeaux envoyés aux auditeurs.
Les micros sont puissants pour diffuser un son net, sans bruit parasite.
Le micro placé au centre est réservé à l’animateur. Les autres micros servent au journaliste et aux invités.
Alors, Franck, tu me demandais comment je vivais mon statut de star du Rock’n’clic. Tu sais, parfois on me dit que tout cela est un peu futile, et qu’on serait bien plus heureux dans les vertes prairies à grignoter un bon gruyère.
Franck Langlois anime la radio tous les matins. Il intervient au micro entre deux morceaux de musique pour annoncer le programme de la matinée.
Je fais l'antenne en direct de 7 heures à 10 heures. Je quitte à 10 heures. Je vais boire un café. Je décompresse un peu. Et ensuite je m'occupe de la préparation des chroniques dont j'ai aussi la charge.
Pour avoir la pêche tôt le matin, faut boire du café. Enfin, ça c'est mon truc à moi. Je bois du café. J'essaie de me réveiller de bonne humeur. En lisant le journal, on trouve toujours une petite info rigolote qui met la pêche pour la journée.
Moi, le matin, c’est simple, pour avoir la pêche, je reste au lit… à écouter le Mouv’!
C'est un petit peu comme le vélo. Plus on en fait, mieux on se sent dessus. Un des secrets aussi, c'est d'écrire beaucoup. L'improvisation la plus réussie, c'est celle qui est la mieux préparée.
Ce qui est toujours sympa à la radio, c'est quand on fait plaisir à des gens. C'est quand on leur offre des cadeaux.
Parmi les trucs idiots qui me sont arrivés… Un jour, on était, je crois, un mardi. J'ai dit pendant toute la matinée qu'on était lundi. J'ai fait la météo du lundi. J'ai donné l'horoscope du lundi. Et tout allait super bien. C'est marrant parce que personne ne s’en est aperçu. C'est à la fin, quand le directeur est arrivé, il m'a dit : « Tu sais qu'on est mardi. » « Ah? Holà! trop tard! »
Oh! bah! j’ai fait pire comme gaffe: j’ai souhaité l’anniversaire de Ratibelle avec deux mois de retard! Elle a pas apprécié du tout!
Quand on fait animateur, il faut éviter de boire du Coca. Non, mais ça a l'air ridicule, dit comme ça, mais c'est vrai que le Coca a tendance à provoquer de l'embarras gastrique. Et quand on se retrouve à 20 secondes d'une intervention et que l'on sent que ça monte, c'est vraiment pas bon!
Rototo au Coca… C’est pas moi, c’est le Coca!
Moi, je dirais que la radio, c'est une sorte de virus. Moi, je l'aime pour ça. Parce que c'est même presque… Attention au terme! Une drogue, parce qu'il y a une accoutumance. Quand on commence à bouffer du micro, on ne peut plus s'en passer. On a un petit frisson qui parcourt le long de l'échine avant de prendre l'antenne en direct. Et c'est une vraie sensation intense et vraiment profonde.
Moi, ça me donne envie de pleurer toute cette émotion….Snif !
C’est toujours un petit peu par hasard qu’on choisit ce style de profession. Moi, je faisais des études en administration économique et sociale, à la fac. C’était un truc dans lequel je tournais un petit peu en rond. Et puis, c’est vrai, j’ai toujours écouté la radio depuis mes plus jeunes années, et un jour, je me suis dit: «Tiens, va taper à la porte d’une radio associative, pour savoir si on ne voudrait pas de toi par hasard.»
Et puis, si, ça a été le cas. Au début, j’étais pas terrible. De toute façon, moi, je ne suis pas un très, très bon exemple, je me trouve jamais bon.
Il y a toujours plein de gens qui se posent cette question: mais qu’est-ce que vous faites dans les radios quand vous passez des disques. On n’écoute pas religieusement la musique. Et on ne passe pas non plus notre temps à glander, voilà! On travaille pendant que les auditeurs se délectent de la musique qu’on leur diffuse.
Grâce à ses deux ordinateurs, Franck sait à quel moment il doit intervenir. Sur celui de gauche, il peut suivre le programme de la matinée. Sur celui de droite, il peut écouter les musiques ou les reportages à venir.
Chaque radio possède un jingle. C’est une courte phrase musicale qui est diffusée à l’antenne régulièrement et donne une identité de la radio.
Voici Noé Da Sylva, journaliste au Mouv'. Il travaille dur, et pour cela il se lève très tôt… 4 heures du matin, je crois !
Alors là, il est 4 heures, il n’y a personne dans la radio, je suis le premier à arriver. Les premières choses que je fais en arrivant, c’est d’allumer mon ordinateur, de me connecter sur le service qui va m’apporter toutes les dépêches de toutes les agences de presse qui nous envoient les informations pour tout lire, ouvrir le paquet de journaux pour commencer à voir quels sont les titres qui sont développés dans la presse nationale.
Je dois faire une dizaine d’interventions puisque j’ai des flashs entre 6 heures et 9 heures, c’est toutes les demi-heures, j’ai deux revues de presse, et puis après c’est 9 heures, 10 heures.
Une fois qu’on a lu toutes les dépêches, on peut se jeter sur les journaux. Comme ça, on a un bon panorama de l’actualité. Et en général, je commence à écrire vers 5 heures et quart, 5 heures et demie pour le premier flash de 6 heures. Et puis, ensuite, on enchaîne, on a une demi-heure pour écrire le flash suivant.
Entre deux flashs, par exemple entre 7 heures, et 7 heures et demie, en général je ne reste pas dans le studio, parce qu’il faut que j’écrive le flash suivant, donc, je vais dans la salle de rédaction, qui ici, au Mouv’, se trouve à l’étage. Et je me mets devant mon ordinateur, je regarde les dernières dépêches qui sont tombées, en fait, je fais que lire, toute la matinée, les dépêches, et réécrire…
Je crois que, quand on demande à un journaliste des bons souvenirs, c’est quand il y a une agitation autour de l’actualité, malheureusement, ces derniers temps, ça a été l’année dernière la guerre du Golfe. Parce que d’habitude, on est tout seul à faire les infos, et là, toute l’équipe a rappliqué pour prêter main-forte, parce qu’il y avait beaucoup d’infos et qu’il fallait mener tout ça à bien. ça reste un souvenir excitant, peut-être pas un bon souvenir lié à un événement assez triste.
En radio, il y a aussi des moments plutôt drôles. Moi, je suis quand même un grand spécialiste des fous rires, ce qui n’est pas toujours très bien perçu dans les informations. Parce qu’on raconte pas toujours que des bonnes nouvelles. Mon plus grand fou rire, faut savoir qu’on fait des flashs toutes les heures, là, c’était un flash du soir, ça a commencé à 17 heures, j’ai eu un deuxième fou rire à 18 heures, puis à 19 heures!
Contient un fou rire et explose! Trop dur de faire de la radio!
Pour être un bon journaliste, c’est vraiment d’être curieux, de s’intéresser à plein de choses et de pas avoir peur de poser des questions.
Je n’ai pas fait d’école, c’est de plus en plus rare, en plus, il y a de plus en plus d’écoles. Moi, je suis arrivé là pendant mes études d’histoires en faisant des stages dans les journaux. Et puis, à la radio, j’ai commencé à RFI, tout s’est rapidement enchaîné par chance…
Quand j’étais petit, je voulais être journaliste. Je me souviens que j’avais reçu une fois à Noël une petite valise et j’avais écrit dessus: TF1 20 h. J’avais un fil de laine qui sortait de cette petite mallette qui était accroché à un Stabilo Boss qui était mon micro, ça faisait une petite boîte de reportage. Quand je croisais des gens dans l’immeuble, je me souviens que je leur posais des questions, je leur demandais ce qu’ils allaient faire et ils me racontaient ça!
Génial, ton jeu! J’peux jouer avec toi, je ferai le cameraman avec une boîte à camembert !
Située au premier étage, cette cabine permet de recevoir des reportages des correspondants de Radio France. Ces documents sonores vont servir aux flashs info. Écoute un extrait.
Ces grands bureaux? C’est la rédaction de la radio. Elle permet à toute l'équipe du Mouv' de travailler au bon fonctionnement du Mouv’. Elle est située à l’étage. Les animateurs et les journalistes, après l’antenne, travaillent ici sur les prochains reportages. Pour l’instant, il n’y a personne. Il est beaucoup trop tôt.